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 L'histoire de la ville (kelibia)

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Farhoud
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MessageSujet: L'histoire de la ville (kelibia)   L'histoire de la ville (kelibia) Icon_minitimeLun 17 Sep - 22:21

Kelibia garde peu de traces de son passé antique, puisque la ville fut entièrement rasée après la troisième guerre punique. Seules subsistent une nécropole punique, un peu à l'écart de la ville, à El-Mansoura, et des restes de maisons romaines, à côté de l'Ecole technique de pêche. Cette dernière confirme Kelibia dans sa vocation portuaire. Kelibia est surtout connue pour sa forteresse byzantine, construite au VIe siècle. Située en haut d'une falaise de 150 mètres, elle assurait la défense du port et, plus généralement, du détroit de Sicile. Mise à mal par les Espagnols au XVIe siècle, elle fut reconstruite à la même époque. Aujourd'hui, bien conservée, elle attire principalement les visiteurs pour la superbe vue qu'elle offre du haut de ses remparts.

Sous le nom de « Clupea », elle comptait parmi les villes les plus importantes qui jalonnaient l'arc oriental de la presqu'île du Cap Bon à coté des villes d’ Aquilaria (Haouaria), Curubis (Korba) et Neapolis (Nabeul). Kélibia n'occupait pas le même emplacement que de nos jours, elle se situait à l'extrême pointe de la côte; sous les Aghlabides (9ème siècle), on la décrivait s'enroulant en croissant au pied nord-ouest de la colline du Borj qui la protégeait du côté de la mer, tandis qu'une muraille l'enveloppait du côté de la terre.

Ce n'est qu'au 11ème siècle qu'elle s'implante à sa place actuelle où elle se sent en sécurité, s'entourant d'une muraille (détruite au 16ème siècle par les espagnols) qu'ouvrent deux portes l'une au nord, l'autre au sud. Aujourd'Hui, Kélibia semble attirée par son ancien emplacement et dirige son expansion vers la mer.
Ces civilisations ont également transmis des traditions agricoles, urbaines et maritimes, encore fortement ancrées.



Kélibia et l'empire de Carthage
Par le professeur M'Hamed Hassine Fantar

À partir du VIIe siècle avant J.-C., Carthage assura en Méditerranée occidentale la pérennité et la sécurité d'un empire soumis à de lourdes menaces. Certains États grecs et parfois même de simples aventuriers tentaient de réduire Carthage et de la déloger de ses territoires, notamment en Sicile et en Afrique du nord où elle se maintenait, tantôt par la force, tantôt par une lente pénétration pacifique dont les principaux vecteurs étaient le commerce, la culture, la religion ou le transfert de certaines techniques telles l'architecture et l'agriculture.



Aspis, aujourd'hui Kélibia, et Kerkouane

Pour la connaissance de la cité antique de Kélibia (Clupea, Clipea ou Aspis), nous disposons d'une information relativement abondante et diversifiée: textes grecs et latins, épigraphie, vestiges archéologiques relevant de l'architecture religieuse, funéraire, civile ou militaire (temples, habitations, sièges d'associations, forteresses, ports, nécropoles). Mais ce riche dossier n'a pas encore été l'objet d'une instruction systématique; ses composantes, plus ou moins connues, certes, demeurent dispersées et d'utilisation difficile. Nombre de documents restent inédits tant pour la période romaine que pour la période punique.

Le dossier archéologique s'est considérablement enrichi grâce à la découverte d'une vaste nécropole punique dont les tombes sont aménagées au flanc d'une colline gréseuse sise au pied de l'actuel fort de Kélibia, à quelques mètres de la mer, non loin de Hammam el-Ghezaz, un bourg de paysans-pêcheurs où l'on remarque des vestiges d'époque romaine. L'apport s'est révélé considérable pour la connaissance de l'histoire d'une cité au cap Bon et pour celle de la présence punique dans cette région d'Afrique du nord, notamment pour la typologie des tombes, leur aménagement interne et externe, leur décoration peinte ou sculptée, leur parure épigraphique, les modes de sépulture, le mobilier et les pratiques funéraires. Il serait difficile de proposer ici une description détaillée de toutes les composantes de cette nécropole. Le matériel recueilli (poterie, amulettes, bijoux, outils, etc.) se situerait entre la fin du Ve siècle et le milieu du IIe siècle avant J.-C. Mais rappelons que ce n'est là qu'un secteur d'une très vaste nécropole en grande partie détruite par les travaux d'une carrière installée sans doute depuis l'époque romaine.
En dégageant la terre arable qui s'est accumulée au dessus des tombes, on a eu la surprise de découvrir un ustrinum entouré d'une épaisse couche de cendre mêlée d'ossements calcinés. À l'extrémité de la fosse, on a relevé la présence d'un trou où devait se dresser une stèle. Peut-être s'agissait-il de prescriptions et de formules rituelles destinées au public? Sa disparition, cruelle pour la recherche archéologique et historique, remonterait à l'époque romaine, date de l'abandon de la nécropole.
Au VIe siècle avant J.-C., Kerkouane était une ville qui appréciait et importait la céramique grecque à figures noires: on y a retrouvé des coupes ioniennes du type B 2 et des nochoés dont l'une raconte l'aventure d'Ulysse dans la grotte de Polyphème.

La fin de Kerkouane date sans doute du milieu du IIIe siècle avant J.-C., dans le contexte de la première guerre entre Rome et Carthage (264-241 avant J.-C.). Les caractéristiques urbanistiques actuellement visibles de cette cité punique se situent donc entre la fin du IVe siècle et le milieu du IIIe siècle avant J.-C. Peut-être détruite par les soldats de Regulus, la ville fut ensuite définitivement abandonnée; sa morphologie est conservée et pour ainsi dire fossilisée telle qu'elle était à la veille de sa mort.
A l'intérieur du pays, la liste des sites puniques est également très longue. Leur identification se réfère à des vestiges archéologiques ainsi qu'au témoignage de l'épigraphie. Malgré l'absence d'une prospection systématique du terrain, on peut penser, sans grand risque d'erreur, que la ville de Carthage entreprit une politique de " présence intensive ", surtout à partir du Ve siècle avant J.-C. Pour certains historiens contemporains, la bataille d'Himère, en 480 avant J.-C., constitue un terminus post quem, peut-être l'une des causes de la politique pour ainsi dire " continentale " adoptée par l'État carthaginois.
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